"La carte postale est l'image qui circule par excellence, soumise à une constante impression de déjà-vu. Tout au long du XXe siècle, elle a accompagné la mise en boîte du monde visible, l'essor de la mondialisation des images et le tourisme de masse. [...] Quel point de vue ont-elles véhiculé tout au long du XXe siècle, leur période de gloire ? Quelle vision du monde ont-elles créée pour tous ceux qui les recevaient à leur domicile, envoyées par les proches et les amis ? Vectrice d'imaginaires à la fois intimes et collectifs, la carte postale est l'illusion faite image, toujours à portée de main. Elle montre le monde tel qu'on l'a rêvé, et dans lequel on se projette, comme dans une fiction désirable."

Ce texte accompagnait l'exposition Cartes postales, images d'un monde rêvé, au Rencontres d'Arles en 2019

L'ensemble choisi pour cette Vitrine forme un abécédaire de lieux, situés en France, allant d'Antibes à Yssingeaux, de l'été à l'hiver, et du Nord au Sud. Histoire de questionner les points de vue (dans tous les sens du terme), les clichés bien sûr, les formes et les couleurs... et d'inviter à un jeu de devinettes, à la rêverie, au questionnement. La carte postale est-elle un lieu en soi ? Que dit-elle de nous ?
Peut-elle subir toutes les transformations, comme lorsque l'artiste Zoe Leonard s'empare des cartes postales des chutes du Niagara, lieu touristique par excellence, dans You see I am here after all (en 2008) ou quand John Stezaker en fait l'un des éléments de ses collages, à la place du regard d'un personnage ?
Peut-on la contempler pour elle-même, dans sa modestie et sa trivialité ? La collectionner, en toute modestie, ou bien comme Walker Evans, pour qui son esthétique a été fondatrice ?


Une proposition de Marie-Hélène Desestré et Marie-Caroline Terenne
Un regard croisé sur leurs collections respectives.

A retourner, ouverture de la Vitrine et présentation des documents, mardi 7 janvier 2020 à 17h.

"La carte postale est l'image qui circule par excellence, soumise à une constante impression de déjà-vu. Tout au long du XXe siècle, elle a accompagné la mise en boîte du monde visible, l'essor de la mondialisation des images et le tourisme de masse. [...] Quel point de vue ont-elles véhiculé tout au long du XXe siècle, leur période de gloire ? Quelle vision du monde ont-elles créée pour tous ceux qui les recevaient à leur domicile, envoyées par les proches et les amis ? Vectrice d'imaginaires à la fois intimes et collectifs, la carte postale est l'illusion faite image, toujours à portée de main. Elle montre le monde tel qu'on l'a rêvé, et dans lequel on se projette, comme dans une fiction désirable."

Ce texte accompagnait l'exposition Cartes postales, images d'un monde rêvé, au Rencontres d'Arles en 2019

L'ensemble choisi pour cette Vitrine forme un abécédaire de lieux, situés en France, allant d'Antibes à Yssingeaux, de l'été à l'hiver, et du Nord au Sud. Histoire de questionner les points de vue (dans tous les sens du terme), les clichés bien sûr, les formes et les couleurs... et d'inviter à un jeu de devinettes, à la rêverie, au questionnement. La carte postale est-elle un lieu en soi ? Que dit-elle de nous ?
Peut-elle subir toutes les transformations, comme lorsque l'artiste Zoe Leonard s'empare des cartes postales des chutes du Niagara, lieu touristique par excellence, dans You see I am here after all (en 2008) ou quand John Stezaker en fait l'un des éléments de ses collages, à la place du regard d'un personnage ?
Peut-on la contempler pour elle-même, dans sa modestie et sa trivialité ? La collectionner, en toute modestie, ou bien comme Walker Evans, pour qui son esthétique a été fondatrice ?


Une proposition de Marie-Hélène Desestré et Marie-Caroline Terenne
Un regard croisé sur leurs collections respectives.

A retourner, ouverture de la Vitrine et présentation des documents, mardi 7 janvier 2020 à 17h.